La Corporation de l’aéroport de Sherbrooke a profité du dépôt de son rapport annuel, la semaine dernière, pour dévoiler des statistiques en progression et pour annoncer la mise à jour des études en prévision de l’ajout d’une desserte aérienne commerciale à Sherbrooke.
« Pour la suite des choses, les démarches se poursuivent. Ça se passe très bien avec différentes compagnies, différents intervenants qui sont dans le milieu depuis plusieurs années. Nous cherchons la formule gagnante, la bonne façon d’exploiter notre aéroport et d’y apporter une desserte pour la population de Sherbrooke et des villes environnantes. Des sondages sont en train de se réaliser, entre autres avec l’Université de Sherbrooke. Le taux de réponse est exceptionnel », mentionne Jean-François Ouellet, directeur général de la Corporation.
« On comprend que vous êtes en train de refaire les études d’il y a deux ou trois ans pour les moderniser et avoir une meilleure carte de visite », a validé le conseiller Vincent Boutin.
« Le gouvernement provincial a entendu ce que nous avions à dire et des sous seront débloqués pour le développement des dessertes commerciales. Pour la première fois, de la part du gouvernement fédéral, nous entendons parler des aéroports comme des moteurs de développement économique, ce qui n’était toujours pas le cas avant. C’était même le contraire », ajoute M. Ouellet, précisant que la région de Sherbrooke est la seule au Canada comptant plus de 200 000 habitants, mais ne possédant pas de desserte aérienne commerciale.
« La volonté du provincial de faire avancer les choses nous met dans une position où on devra être prêt. On souhaite réseauter le Québec en matière d’aéroports et mettre les régions en lien. Nous devrons être une référence à ce moment-là. Nous travaillons très fort là-dessus en ce moment. »
En matière de statistiques, en 2017, l’aéroport a connu sa meilleure performance des cinq dernières années avec 14 038 mouvements, soit une amélioration de 12 % par rapport à 2016. La majorité des déplacements générés proviennent d’utilisateurs locaux.
La vente de carburant a aussi connu une progression importante, avec 319 790 litres, contre 224 258 l’année précédente.
« Les statistiques sont très encourageantes, que ce soit le nombre de mouvements ou la vente de carburant. En passant, la vente de carburant est le principal revenu pour l’aéroport. Ça reste pour nous un défi chaque année d’augmenter nos ventes de carburant », dit Jean-François Ouellet.
Parmi les autres constats de 2017, Jean-François Ouellet rappelle la présence de deux écoles d’aviation à l’aéroport de Sherbrooke. « En ce moment, nous vivons une pénurie de pilotes. Des offensives ont été faites par les écoles d’aviation et nous nous préparons cette année à un record du nombre d’élèves qui progresseront à l’aéroport de Sherbrooke cette année. »
Un total de 69 avions sont stationnés à l’aéroport, contre 55 en 2016.
L’arrivée de Grondair, qui offre des vols nolisés, a aussi été soulignée.
Le conseiller Marc Denault, qui a joint le conseil d’administration de la Corporation en 2017, estime que l’aéroport est bien géré. « Mme Josée Fortin (directrice générale de Sherbrooke Innopole) s’est ajoutée au C.A. et c’est un atout. »
Sa collègue Évelyne Beaudin a saisi la balle au bond en souhaitant un conseil d’administration plus paritaire.
Enfin, Jean-François Ouellet a rappelé la venue des Faucheurs de marguerites samedi et dimanche, les 16 et 17 juin.
Source : La Tribune